Le Consortium APAC accueille 27 nouvelles organisations membres et cinq nouveaux membres d'honneur
First published on 09/04/2025
Par le comité d’adhésion du Consortium APAC
Le comité d’adhésion du Consortium APAC a le plaisir d’annoncer l’arrivée de nouveaux membres et membres d’honneur.
Les organisations et personnes suivantes ont rejoint le Consortium lors du cycle d’adhésion qui s’est déroulé début 2025.
Au total, nous avons reçu 27 candidatures pour devenir membres. Elles provenaient des pays suivants : Argentine, Bélize, Cameroun, Chili (3), Colombie (8), Honduras, Inde, Italie, Jordanie, Kenya (2), Malaisie (3), Myanmar, Philippines, Sainte-Lucie et Tanzanie.
Amérique latine
Coopérative agricole de Green Creek (Green Creek Farmer’s Cooperative – GCFC)
Pays : Bélize
Type : coopérative communautaire – locale.
Fondée en 1982 par les membres du village de San José, une communauté autochtone Maya du district de Toledo au Bélize, la coopérative gère la zone de subsistance de Ya’ax Ha’, d’une superficie de 2500 acres. Cette zone comprend un bassin versant vital et un site archéologique maya non excavé. Initialement créée pour sécuriser l’accès au territoire communautaire, la GCFC se concentre désormais sur la conservation des ressources naturelles et l’agriculture durable, notamment l’agroforesterie du cacao et l’agriculture traditionnelle. En intégrant les connaissances autochtones, la coopérative améliore la sécurité alimentaire, les revenus et la conservation de la biodiversité, tout en promouvant la protection du bassin versant et la continuité culturelle. Ses efforts mettent également l’accent sur l’inclusivité en matière de genre et la résilience communautaire dans le développement.
Sur recommandation de la Fondation diversité mondiale (Global Diversity Foundation).


Institut pour un avenir amérindien commun (Instituto para el Futuro Común Amerindio – IFCA)
Pays : Honduras
Type : organisation non-gouvernementale de développement – locale.
Fondé en 2024, l’IFCA est basé à Brus Laguna, au cœur de région hondurienne de La Moskitia, une région riche du point de vue écologique et culturel. Abritant les plus grandes réserves d’eau douce du pays et la réserve de biosphère de Río Plátano de l’UNESCO, l’IFCA milite pour les droits territoriaux des Peuples Autochtones depuis 2018. Il travaille en étroite collaboration avec les communautés autochtones et afro-descendantes, notamment le Peuple Tawahka, pour soutenir les plans de vie territoriaux, renforcer la gouvernance et influencer les politiques nationales, en ce qui concerne les droits des Peuples Autochtones. En mettant l’accent sur la décolonisation, la justice sociale et l’équité de genre, l’IFCA promeut les droits des Peuples Autochtones, l’empouvoirement des femmes, le développement de la société civile et les alliances stratégiques.
Sur recommandation d’U YICH LU’UM.
Comité de développement du Fond St. Jacques (Fond St. Jacques Development Committee)
Pays : St. Lucia
Type : coopérative communautaire – locale.
Fondé en 1994 après le passage de la tempête tropicale Debbie, le Fond St. Jacques Development Committee s’engage pour la durabilité de la communauté de Sainte-Lucie. Ses initiatives se concentrent sur l’utilisation durable des ressources, l’amélioration des moyens de subsistance et la conservation de l’environnement. Le comité a réussi à mobiliser la communauté à travers des projets tels qu’une coopérative de crédit, une crèche et le Centre de ressources du Fond St. Jacques. Il soutient également deux entreprises dirigées par des femmes grâce à un centre de transformation agroalimentaire.
Le comité collabore avec le ministère de l’Agriculture pour cogérer la réserve forestière d’Edmund, devenue un parc agro-touristique. Ce projet vise à créer des emplois, promouvoir des pratiques durables et offrir des programmes de renforcement des capacités pour les jeunes et les paysans.
Sur recommandation d’U YICH LU’UM.


Association des autorités traditionnelles autochtones des environs de Mitú (Asociación de Autoridades Tradicionales Indígenas Aledañas a Mitú -AATIAM)
Pays : Colombie
Type : association d’autorités traditionnelles autochtones – locale.
En 2020, AATIAM a déclaré PAMI MIADAVA JOBORO comme son territoire de vie et l’a présenté au registre APAC en 2021. Situé dans le nord-est de la Colombie, au sein du Gran Resguardo del Vaupés, ce territoire comprend quatre communautés autochtones, principalement le Peuple Cubeo, ainsi que d’autres groupes Tukano orientaux et des familles d’origine mestiza.
La communauté se concentre sur le renforcement de la gouvernance autonome, la préservation du patrimoine culturel et la revitalisation des connaissances traditionnelles pour une gestion durable des terres. Parmi les initiatives centrales, on peut citer le passage en revue des limites territoriales, la réalisation de suivis bioculturels et la promotion des échanges intergénérationnels de connaissances, en particulier sur les systèmes lagunaires et la pêche durable. Ces efforts sont cruciaux pour garantir la continuité culturelle et la durabilité écologique pour les générations futures.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).
Association des autorités traditionnelles autochtones de la région de Yapú (Asociación de Autoridades Tradicionales Indígenas de la Zona de Yapú -ASATRIZY)
Pays : Colombie
Type : association d’autorités traditionnelles autochtones – locale.
Fondée en 2005, l’ASATRIZY représente huit communautés autochtones de l’est de Vaupés, en Colombie, au sein du territoire sacré de Wiiotory Yepaa, qui signifie « territoire accordé par le Créateur ». Ancrée dans les traditions des Peuples Tukano de l’Est, l’ASATRIZY se concentre sur le renforcement de l’identité culturelle, de la gouvernance et de la gestion durable des terres. Guidées par les kumú (détenteurs du savoir traditionnel) et le calendrier ancestral, les communautés alignent leurs pratiques avec les enseignements culturels. Avec le soutien de l’Union des détenteurs de savoirs du Yuruparí, l’ASATRIZY a développé un plan de vie, un régime de gestion traditionnelle et un modèle éducatif fondé sur sa culture. L’organisation promeut la conservation dirigée par les Peuples Autochtones à travers le suivi bioculturel et l’échange de connaissances, tout en favorisant des collaborations respectueuses avec des partenaires extérieurs.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).


Association des pêcheurs artisanaux et des producteurs agricoles du village de Playa Rica (Asociación de pescadores artesanales y productores agropecuarios de la vereda Playa Rica – ASOPAAP)
Pays : Colombie
Type : association d’autorités traditionnelles autochtones – locale.
L’ASOPAAP représente les communautés de paysans et de pêcheurs artisanaux de Puerto Asís, situé dans la région amazonienne du sud de la Colombie. Riche de trois générations d’histoire au fil du fleuve Putumayo, la communauté gère Playa Rica, un territoire de 1098 hectares. Depuis 2015, l’ASOPAAP se concentre sur le renforcement de la gouvernance, l’élaboration d’un plan de vie et la promotion de l’utilisation durable des ressources à travers des accords et des régulations internes. Leur travail combine l’agriculture traditionnelle, la pêche artisanale et le tourisme basé sur la nature, y compris l’observation des oiseaux et des primates. Avec l’accompagnement des anciens et le soutien de l’autorité nationale des pêcheries de la Colombie, l’ASOPAAP promeut des pratiques de pêche axées sur la conservation, préservant ainsi le patrimoine culturel tout en protégeant la biodiversité locale.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).
Conseil communautaire du fleuve Guajuí (Consejo Comunitario del Río Guajuí)
Pays : Colombie
Type : organisation communautaire – locale.
Le territoire de vie du Río Guajuí, dans le sud-ouest de la Colombie, abrite des communautés afro-colombiennes qui gouvernent collectivement leur territoire côtier de 34 735 hectares, avec ses forêts de mangrove et l’île de Gorgona, en utilisant leurs connaissances traditionnelles et leurs règles communautaires. Géré par un conseil communautaire de base, ces communautés prennent des décisions collectives pour conserver la biodiversité, maintenir les modes de vie et protéger les traditions culturelles. Le conseil a créé des normes internes, des plans de gestion et des accords territoriaux. Il collabore également avec des groupes autochtones, afro-descendants et paysans pour promouvoir la reconnaissance des territoires qui sont conservés collectivement.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).


Conseil communautaire El Cedro (Consejo Comunitario El Cedro)
Pays : Colombie
Type : organisation communautaire – locale.
L’organisation est engagée en faveur de la conservation et la gestion durable de son territoire ancestral grâce à une gouvernance communautaire forte. Elle joue un rôle crucial dans la protection du sanctuaire locale de la faune et la flore, une aire vitale qui comprend une zone marine-côtière exclusivement réservée à la pêche artisanale. Celle-ci est reconnue par les parties prenantes locales, nationales et internationales. Au sein de ce territoire, la communauté travaille à la restauration écologique, promeut des pratiques de pêche durables et renforce les systèmes de connaissances traditionnelles, essentielles pour maintenir l’équilibre écologique et la continuité culturelle. Son modèle de gouvernance met l’accent sur une large participation communautaire, garantissant que les décisions relatives à la gestion des ressources naturelles soient alignées sur les activités économiques locales et soutiennent le bien-être collectif à long terme.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).
Territoire autochtone El Itilla (Resguardo Indígena El Itilla)
Pays : Colombie
Type : organisation communautaire autochtone – locale.
Située dans le nord-ouest de l’Amazonie colombienne, le long du fleuve Itilla, cette réserve autochtone de 8 700 hectares, territoire de vie de KUMUA BASERÃ, est habitée par les communautés Tukano de l’Est. Désignée comme aire protégée en 2002, la réserve s’est concentrée sur le renforcement de la gouvernance et de l’identité culturelle. En 2020, la communauté a entamé un processus de reconnaissance autonome en tant qu’APAC, avec des initiatives telles qu’un plan de gestion traditionnelle du territoire, un suivi bioculturel et la géoréférenciation des sites sacrés. Ils ont également demandé l’extension de la réserve de 105.000 hectares pour protéger des zones écologiquement vitales et des Peuples Autochtones en isolement volontaire, ce qui, si c’est accordé, constituerait un cas unique d’extension d’une réserve autochtone sur un parc national dans le pays. Grâce à ces efforts, la communauté continue de jouer son rôle de gardienne sur cette terre qui lui est culturellement et écologiquement significative.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).


Territoire autochtone du Gran Tescual (Resguardo Indígena del Gran Tescual)
Pays : Colombie
Type : organisation communautaire autochtone – locale.
Située dans le département de Nariño, au sud de la Colombie, la réserve couvre 36 175 hectares, dont 10 175 hectares sont officiellement reconnus et 26 000 hectares sont l’objet de revendications ancestrales, avec des projets d’extension. Guidée par son plan de vie « Runakaypacha », la communauté se concentre sur le renforcement de la gouvernance autochtone, la protection du territoire et la préservation des connaissances traditionnelles. Les initiatives communautaires ont permis d’élaborer des stratégies, afin d’aborder les questions de territorialité, de culture, d’éducation, de durabilité et de gouvernance, garantissant ainsi la conservation des terres et de leur patrimoine culturel pour les générations futures.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).
Conseil autochtone de la communauté autochtone Musuiuiai (Cabildo Indígena de la Comunidad Indígena Musuiuiai)
Pays : Colombie
Type : organisation communautaire autochtone – locale.
Vivant dans les contreforts de l’Amazonie colombienne, le Peuple Inga est connu pour ses traditions spirituelles profondes et sa vaste connaissance des plantes médicinales. Au cœur de leur culture se trouve Amukunapa wasi, le monde invisible des esprits, avec des cérémonies mensuelles de yagé pratiquées par tous les membres de la communauté pour maintenir l’équilibre spirituel au sein du territoire de vie Nukanchipa Alpamama.
Les femmes jouent un rôle vital dans la préservation des traditions, notamment la cueillette des plantes, l’agriculture, la langue et les vêtements. La communauté vit selon des valeurs telles que Ama killai (ne sois pas paresseux), Ama sisaii (ne prends pas ce qui ne t’appartient pas), et Suma kausaii (vis bien), qui guident la vie quotidienne et la gouvernance. Pour protéger leurs terres et leur culture, les Inga ont établi une garde autochtone, composée d’hommes et de femmes qui surveillent la biodiversité, défendent le territoire et promeuvent des pratiques durables, assurant ainsi la préservation de leur patrimoine culturel et écologique pour les générations futures.
Sur recommandation du CEMI et du réseau APAC de Colombie (Red TICCA Colombia).


Fondation Aka Pacha
Pays : Chili
Type : organisation non-gouvernementale – locale.
Depuis 2018, la fondation s’est associée au Peuple Autochtone Aymara dans la région andine de la province de Parinacota, au Chili, pour relever les défis socio-environnementaux liés à la conservation. En fournissant des ressources et des outils, la fondation soutient les Communautés Locales dans la mise en œuvre de pratiques de conservation durables. Son principal objectif est d’établir des aires de conservation autonomes autochtones, indépendantes des régions désignées par l’état, en gérant les terres grâce à la conservation communautaire. La mission de la fondation est de préserver les écosystèmes de la région à travers des initiatives fortes, telles que la création d’aires protégées autochtones, des efforts de conservation des espèces en danger et des programmes de recherche et d’éducation environnementale.
Sur recommandation de l’Observatoire citoyen (Observatorio Ciudadano).
Conseil national du Peuple Chango (Consejo Nacional del Pueblo Chango)
Pays : Chili
Type: organisation communautaire autochtone – locale.
Cette organisation traditionnelle regroupe plus de 60 clans familiaux et communautés du Peuple Chango, qui habitent les écorégions côtières du nord et du centre du Chili depuis des siècles. Officiellement reconnu en 2020 en tant que Peuple antérieur à l’état, le Peuple Chango maintient un cadre de gouvernance interne solide qui assure la prise de décisions collectives, en particulier pour protéger et gérer de manière durable leurs territoires marins ancestraux. Leurs efforts de conservation se concentrent sur la préservation des habitats côtiers, des écosystèmes et de la biodiversité marine.
Leur système de parcelles marines gérées par la communauté dans la région d’O’Higgins, pratiqué depuis plus de 40 ans, est une initiative remarquable. Ce système repose sur des connaissances écologiques intergénérationnelles, en recourant à des techniques comme la récolte sélective d’algues marines natives et l’application d’une interdiction biologique annuelle volontaire, qui montre bien leur engagement envers l’équilibre écologique, le patrimoine culturel et la solidarité intergénérationnelle.
Sur recommandation de l’association autochtone Mapu Lahal de Butahuillimapu (Asociación Indígena Mapu Lahual de Butahuillimapu) et la communauté autochtone de Mapuche Williche Pu Wapi de Melinka (Comunidad Indígena Mapuche Williche Pu Wapi de Melinka).


Réseau APAC Chili (Red TICCA Chile)
Pays : Chili
Type : réseau d’organisations de Peuples Autochtones et de Communautés Locales – national.
Depuis la création de l’organisation, les membres du Consortium APAC au Chili ont travaillé en collaboration pour soutenir les territoires de vie. Au fur et à mesure que de nouveaux territoires rejoignaient le mouvement, le besoin de formaliser cet effort collectif s’est fait sentir. En octobre 2023, cette vision s’est concrétisée lors d’un rassemblement à Puyehue, dans le sud du Chili, où les participants ont décidé d’établir un réseau national. L’objectif est de renforcer la participation et la représentation dans les plateformes régionales et mondiales, tout en donnant aux Peuples Autochtones et aux Communautés Locales les moyens d’agir sur les décisions qui affectent leur vie. Aujourd’hui, six Membres du Consortium sont activement impliqués dans ce réseau émergent, ce qui contribue à construire une voix forte et unifiée pour leurs actions au Chili.
Sur recommandation de l’Observatoire citoyen (Observatorio Ciudadano).
Réseau APAC Argentine (Red TICCA Argentina)
Pays : Argentine
Type : réseau d’organisations de Peuples Autochtones et de Communautés Locales – national.
Le réseau APAC Argentine est une organisation politique autonome qui regroupe les Peuples Autochtones, communautés et organisations de huit provinces. Formé pour défendre les droits des autochtones et protéger les APAC, il sert de force collective pour l’autodétermination. Chaque nation autochtone du réseau préserve ses traditions culturelles et ses langues, prenant des décisions lors d’assemblées territoriales fondées sur leurs valeurs. Tout en maintenant leur autonomie, les nations tissent des liens solides avec les communautés voisines. Ensemble, elles défendent leurs terres ancestrales, leurs eaux et leurs écosystèmes, qui soutiennent une biodiversité riche et préservent des siècles de savoirs culturels.
Sur recommandation de l’Observatoire citoyen (Observatorio Ciudadano).

EUROPE
École paysanne APS (Schola Campesina APS)
Pays : Italie
Type : association à but non lucratif – locale, nationale, régionale et internationale.
Fondée en 2018, l’École paysanne est basée dans le Biodistretto della Via Amerina e delle Forre en Italie, une région où la communauté collabore pour gérer durablement les ressources naturelles. Elle promeut la production et la consommation biologiques, en mettant l’accent sur la revitalisation des paysages locaux. En tant que centre d’apprentissage agroécologique, elle relie les petits producteurs alimentaires, les Peuples Autochtones et les Communautés Locales à travers l’Europe, l’Asie centrale et occidentale, et au-delà. Sa mission est de faciliter l’échange de connaissances, de renforcer la participation des bases aux politiques mondiales, et de défendre les APAC en combinant les connaissances écologiques traditionnelles avec les méthodes scientifiques. Au niveau local, elle soutient la gouvernance communautaire et permet aux paysans de diriger les efforts de conservation. À l’international, elle contribue activement aux réseaux régionaux et mondiaux, en donnant de la force aux voix des petits agriculteurs et des organisations autochtones.
Sur recommandation du CENESTA.

Afrique
Sekakoh Organization
Pays : Cameroun
Type : association à but non lucratif – locale, nationale et régionale.
Fondée en 2015, Sekakoh se concentre sur la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources grâce à la participation communautaire, à la recherche et à la formation. L’organisation opère dans des zones clés de biodiversité dans les régions du Nord-Ouest, Littoral, Centre et Nord, en travaille dans la forêt d’Ebo, le parc national de Mpem et Djim, et le parc national de Bénoué. Sekakoh contribue à l’empouvoirement des Peuples Autochtones et des Communautés Locales pour gérer leurs terres grâce à la planification de l’utilisation des terres, au suivi écologique et à des initiatives en matière de moyens de subsistance durables. Ses activités comprennent la lutte contre le braconnage, la reforestation, l’éducation environnementale, l’agroforesterie et des projets générateurs de revenus tels que l’apiculture et la culture de champignons. En collaborant avec des partenaires nationaux, régionaux et internationaux, Sekakoh renforce les efforts de conservation dirigés par les communautés, ancrés dans les connaissances locales et la résilience écologique à long terme.
Sur recommandation de Samuel Nnah Ndobe, membre d’honneur du Consortium APAC.


Naleppo
Pays : Tanzanie
Type : organisation non-gouvernementale – locale.
Organisation basée à Emboreet, dans le district de Simanjiro en Tanzanie, avec un mandat étendu à l’échelle nationale. Elle a pour objectif de créer des moyens de subsistance durables en impliquant activement les Communautés Locales. Son travail se concentre sur l’amélioration des conditions de vie rurales, la protection de l’environnement et la valorisation des savoirs autochtones, en particulier ceux des communautés pastorales. Naleppo estime que ces connaissances traditionnelles sont essentielles pour le développement durable. Elle mène des actions de sensibilisation, de formation et de mobilisation communautaire pour protéger les sites culturels, les arbres rituels et les repères naturels. Ses domaines d’action incluent la conservation, la gestion des ressources, l’éducation, l’égalité de genre et l’empouvoirement des jeunes. Sans financement formel, elle mène ses activités grâce à des partenariats, notamment avec l’Université de Gulu et Langscape du magazine Terralingua.
Sur recommandation de l’Ujamaa Community Resource Team.
Conservatoire Masaï de Nashulai (Nashulai Maasai Conservancy)
Pays : Kenya
Type : conservatoire communautaire – local, national, et international.
Fondé en 2016, Nashulai est un conservatoire dirigé par les communautés autochtones dans l’écosystème du Maasai Mara. Il couvre 6 000 hectares et permet de soutenir les corridors écologiques. L’organisation se concentre sur la conservation de la biodiversité, la préservation de la culture Maasai et la lutte contre la pauvreté grâce à des efforts communautaires. En louant des terres aux familles Maasai, Nashulai les maintient sous contrôle communautaire pour empêcher le développement venu de l’extérieur. Les activités principales de l’organisation incluent la conservation communautaire, le tourisme durable, la restauration des terres et l’autonomisation économique, avec une forte attention portée à la préservation du patrimoine culturel et des connaissances traditionnelles. Nashulai a contribué à sécuriser les droits fonciers, à accroître les populations animales, à mettre en œuvre des pratiques de pâturage durables et à empouvoirer les femmes et les jeunes au sein de la communauté.
Recommandée par l’Équipe de ressources communautaires Ujamaa (Ujamaa Community Resource Team).


Action des Peuples Autochtones du Turkana pour le développement (Turkana Indigenous People Action for Development -TIPD)
Pays : Kenya
Type : organisation autochtone – locale.
Fondée en 2022 et officiellement enregistrée en 2023, TIPD a été créée par des leaders communautaires du comté de Turkana, au Kenya, pour répondre aux défis rencontrés par les communautés autochtones du nord du Kenya, en particulier le long de la frontière entre le Kenya et l’Ouganda. L’organisation plaide pour les droits fonciers, la gestion durable des ressources, la justice climatique, la préservation culturelle et la consolidation de la paix dans les zones de conflit. TIPD joue un rôle central dans la promotion de la reconnaissance des terres pastorales et de la gouvernance foncière communautaire, notamment dans les zones touchées par l’extraction pétrolière. L’organisation veille également à ce que les communautés autochtones bénéficient des investissements réalisés sur leurs terres ancestrales en plaidant en faveur de la loi sur la politique de contenu local.
Sur recommandation d’IMPACT Kenya et du programme de développement du Peuple Ogiek (Ogiek Peoples’ Development Program, OPDP).
Asie et Caucase
Réseau APAC de la jeunesse arabe (Arab Youth ICCA Network)
Pays : Jordanie
Type : groupe de jeunes – local et national.
Ce groupe de jeunes, récemment formé et dirigé par des bénévoles, est composé de Peuples Autochtones et tribaux de Jordanie, et se consacre à soutenir la reconnaissance et l’identification autonome des APAC à travers la région arabe. Initialement concentré sur la Jordanie, le groupe prévoit de s’étendre en Asie de l’Ouest et en Afrique du Nord. Leurs actions incluent l’identification et la cartographie des APAC, la sensibilisation et la promotion de la reconnaissance autonome. Avec le soutien de la coopérative Dana et la coopérative Alnawatif, toutes deux membres du Consortium APAC, ils construisent un réseau arabe de jeunes pour impliquer davantage de jeunes dans les initiatives APAC. Le groupe collabore avec les Communautés Locales pour aider les Peuples Autochtones et tribaux à affirmer leur rôle de gardiens et à se connecter aux réseaux nationaux et internationaux.
Sur recommandation de Dana et Qadisiyah Local Community Cooperative.

Photo : association de pêcheurs artisanaux.
Association des pêcheurs artisanaux (Association of Artisanal Fishers)
Pays : Inde
Type : communauté de pêcheurs artisanaux autochtones – locale.
Ancrée dans la communauté des Mukkuvar, un groupe de pêcheurs autochtones et artisanaux de la côte sud-ouest de l’Inde, cette association représente environ 500 000 personnes réparties dans 70 villages de pêcheurs du Kerala et du Tamil Nadu. Les Mukkuvar font partie des groupes les plus marginalisés de la région. L’association s’efforce de protéger les droits maritimes coutumiers, de promouvoir des pratiques de pêche durables et de soutenir les activités de conservation et de recherche menées par les communautés. Les principaux efforts portent sur la documentation des connaissances écologiques autochtones, la promotion de la participation politique et la lutte contre les menaces telles que la pêche illégale, le développement côtier et le changement climatique. L’association collabore également avec des institutions scientifiques pour faire progresser la durabilité des océans et soutenir les objectifs de développement durable. Elle compte actuellement 85 membres, dont 71 pêcheurs actifs.
Sur recommandation de Md Kutub Uddin, coordinateur de communication et de plaidoyer.
Agtulawon Mintapod Higaunon Cumadon (AGMIHICU)
Pays : Philippines
Type : organisation autochtone – locale.
Fondée au début des années 1990, l’AGMIHICU a été créée pour représenter le Peuple Higaunon dans la sécurisation de son domaine ancestral et la promotion de la conservation durable des forêts. En partenariat avec des organisations de la société civile, le groupe a obtenu le certificat de propriété de son domaine ancestral (CADT) en 2008, sécurisant ainsi 14 314 hectares. Les Higaunon sont profondément attachés à leurs forêts, qui sont à la fois leurs sites sacrés, leurs terrains de chasse et des ressources vitales. Pour protéger ces espaces, l’AGMIHICU a cartographié les limites de leur domaine, y compris la forêt Patagonan daw Bahaw-bahaw, qui a été inscrite au registre mondial des APAC en 2019. Malgré les défis qui ne manquent jamais, la communauté reste déterminée à préserver son patrimoine et ses terres.
Sur recommandation de NTFP-EP.

Photo : AGMIHICU.

Jaringan Orang Asal SeMalaysia (JOAS)
Pays : Malaisie
Type : réseau d’organisations autochtones – local, national, régional et international.
Fondée en 1998, JOAS sert de réseau pour les communautés autochtones de Malaisie et plaide en faveur de l’autodétermination et du développement durable. L’organisation empouvoire les Peuples Autochtones grâce à des formations, à la conservation de l’environnement et au plaidoyer, en se concentrant sur les initiatives menées par les communautés dans des écosystèmes tels que les mangroves, les forêts tropicales et les systèmes d’eau douce. JOAS soutient les APAC par le biais de la cartographie des terres, de la restauration écologique et de l’engagement politique. Avec plus de 20 ans d’expérience, JOAS a joué un rôle crucial dans la garantie des droits fonciers coutumiers, le renforcement de la gouvernance locale et l’amplification des voix autochtones au niveau des plateformes nationales et internationales.
Sur recommandation de NTFP-EP.
Keruan
Pays : Malaisie
Type : organisation à but non lucratif – locale.
Keruan est une organisation composée de Peuples Autochtones de la région d’Upper Baram, qui travaille en étroite collaboration avec les communautés Penan afin de s’assurer que ses objectifs correspondent aux priorités locales. Axée sur la défense des droits autochtones et la protection des forêts, Keruan soutient la défense des droits fonciers, la cartographie de l’utilisation des terres et la création de pépinières d’arbres autochtones pour la restauration des forêts. Grace à une formation dans le maniement du GPS afin de cartographier les domaines territoriaux, Keruan aide à créer des cartes communautaires pour documenter les zones culturellement importantes. L’organisation vise à préserver la culture Penan, à promouvoir des pratiques durables et à protéger les territoires autochtones des projets de développement à grande échelle tels que les plantations de palmiers à huile et l’exploitation forestière dans le bassin de la rivière Baram.
Sur recommandation de SAVE Rivers.


Photo : The Borneo Project.
Le projet Bornéo (The Borneo Project)
Pays : Etats Unis et Malaisie.
Type : organisation à but non lucratif – locale, nationale et international.
Fondé en 1991 et basé aux États-Unis, le projet Bornéo travaille depuis plus de trois décennies en étroite collaboration avec les communautés autochtones de Sarawak, en Malaisie, sur l’île de Bornéo. Ses efforts se concentrent sur la protection des forêts, la défense des droits fonciers et le soutien à la conservation dirigée par les communautés. L’organisation collabore directement avec des groupes dirigés par des autochtones, y compris les membres du Consortium APAC, SAVE Rivers et KERUAN, pour cartographier les territoires coutumiers, renforcer la gouvernance locale et soutenir la reconnaissance légale des terres autochtones. Ses travaux récents incluent l’assistance aux communautés de la région d’Upper Baram pour déclarer ses APAC et obtenir la reconnaissance nationale. Le projet Bornéo participe également à la défense internationale contre la déforestation, les projets de compensation carbone et les pratiques de greenwashing qui portent atteinte aux droits des Peuples Autochtones. Il a soutenu les communautés de longhouse (habitations traditionnelles à usage communautaire) au niveau juridique, et par le biais d’initiatives de reforestation et de surveillance des terres. Il a aussi joué un rôle fondamental dans la résistance et la victoire contre le projet du barrage de Baram.
Sur recommandation de SAVE Rivers.
Kyun Ta Htaung Myae Foundation (KTHM)
Pays : Myanmar
Type : organisation à but non lucratif – nationale et régionale.
Établi en 2010, la fondation KTHM s’engage à promouvoir la paix, la justice et les droits des Peuples Autochtones et des Communautés Locales en Birmanie, en particulier dans l’État Shan. KTHM a joué un rôle clé en fournissant une aide juridique aux petits paysans, en plaidant pour des politiques équitables en matière d’utilisation des terres et en promouvant la reconnaissance des systèmes de tenure coutumiers. Son travail s’étend au soutien paralégal, à l’empouvoirement des communautés et à la documentation des savoirs traditionnels. Grâce à des partenariats avec des réseaux tels que Save the Salween et à des collaborations sur des initiatives comme le Salween Peace Park, KTHM met en avant la conservation dirigée par les Peuples Autochtones, de même que les droits fonciers. Ses membres incluent des leaders autochtones de l’État de Shan du Sud, et leurs efforts continus, y compris la proposition de la zone de conservation Pan-Salween, témoignent de leur engagement profond envers leurs territoires de vie.
Sur recommandation d’Aye Myat Thanda, membre d’honneur du Consortium APAC.

Emma Villaseñor
Région de travail : Mésoamérique (Mexique)
Emma est biologiste et chercheuse à l’Institut d’écologie de Xalapa, au Mexique. Spécialisée dans la recherche collaborative pour relever les défis socio-environnementaux, elle réunit divers groupes pour explorer la nature et ses changements et élaborer des stratégies de gestion communes. S’intéressant particulièrement à l’analyse des réseaux sociaux, Emma utilise cet outil pour faciliter la collaboration et soutenir les efforts collectifs. Ses initiatives actuelles portent sur la gouvernance de l’eau, la gestion des espaces verts urbains et suburbains, la gestion communautaire des incendies et le renforcement de la gouvernance au sein des APAC.
Sur recommandation d’Albert Chan Dzul, membre d’honneur du Consortium APAC.


Francisco Godoy-Sepúlveda
Région de travail : Europe (Espagne)
Originaire du Chili, Francisco considère les APAC comme une approche prometteuse pour préserver le patrimoine bioculturel. Son engagement a commencé en 2018 avec sa thèse de doctorat sur les communs pastoraux en Andalousie, en Espagne, qu’il soutiendra en 2025. Depuis 2019, il participe activement à l’analyse du protocole de registre international pour les APAC en Espagne et à la coordination des efforts au sein de l’association Iniciativa Comunales, Membre du Consortium APAC. Cette expérience lui a permis d’approfondir sa compréhension des communs en Espagne et il s’est engagé à les soutenir et les renforcer.
Sur recommandation de Pablo Domínguez, membre d’honneur du Consortium APAC.
Manuel May Castillo
Région de travail : Mésoamérique (Mexique)
Manuel est chercheur, membre du Peuple Autochtone Maya du Yucatán, au Mexique, et travaille en tant que gestionnaire de programme et spécialiste de la sensibilisation pour l’Amérique latine au Smithsonian National Museum of the American Indian (NMAI). Depuis 2016, il défend les territoires de vie en Mésoamérique, en jouant un rôle crucial dans la cartographie des APAC à Campeche, au Mexique. Il a travaillé en étroite collaboration avec U’ Yíich Lúum pour traduire les APAC pour les communautés mayas, en les soutenant dans leur adoption du concept, et pour l’augmentation du nombre de leurs membres. En outre, Dr May a contribué en tant qu’interprète au Consortium mondial et mésoaméricain, en tant que bénévole et professionnel.
Sur recommandation d’Albert Chan Dzul, membre d’honneur du Consortium APAC.


Meenal Tatpati
Région de travail : Asie du Sud (Inde)
Chercheuse et avocate, Meenal possède une expérience solide dans la défense des droits des Peuples Autochtones et des Communautés Locales. Elle a apporté une contribution significative par son travail avec Kalpavriksh (membre du Consortium APAC) et en tant que consultante indépendante. Meenal a apporté un soutien juridique sur des questions telles que le détournement des forêts et l’expansion d’aires protégées, notamment dans le sanctuaire de faune de Kumbhalgarh et le parc national de Corbett, en Inde. Ses recherches en collaboration avec la communauté Dongria Kondh et les femmes pastorales Raika ont été déterminantes pour l’initiative intitulée « Territoires de vie pastoraux ». En outre, Meenal est activement impliquée dans Women4Biodiversity, où elle plaide pour l’égalité de genre et les droits humains dans le processus décisionnel de la CDB.
Sur recommandation de Mrinalini Rai et de Shruti Ajit, membres d’honneur du Consortium APAC.
Sol Fernández
Région de travail : Amérique latine.
Sol est chargée de programme au WCMC du PNUE, où elle soutient le registre des APAC et collabore avec des partenaires de toute l’Amérique latine. Originaire du Pérou, elle est titulaire d’un diplôme de biologie et d’un master en biodiversité, conservation et gestion de l’Université d’Oxford, axé sur la gouvernance des pêcheries continentales et la justice sociale. Sol a travaillé sur des projets de conservation en Amazonie péruvienne, s’attaquant à des menaces telles que l’exploitation minière illégale sur les territoires autochtones, et son travail avec les Peuples Autochtones dans le parc national de Manu a renforcé son engagement à soutenir leurs droits. Sol a à cœur de faire entendre les voix des communautés et se consacre à la promotion d’initiatives de conservation équitables.
Sur recommandation de Jasmin Upton, membre d’honneur du Consortium APAC.

Updates & Resources
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- Rapport annuel 2023 du Consortium APAC : une année de transformation et de croissance
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- Quatrième Assemblée régionale en Afrique : appropriation collective et perspectives pour le renforcement de la résilience des APAC-Territoires de Vie
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