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Un échange solidaire sur la décolonisation autochtone et l’autodétermination durable

Journée internationale de la solidarité avec les Peuples Autochtones des Amériques

First published on 10/01/2021, and last updated on 10/06/2021

Date et heure : 12 octobre 2021 à 14h00 temps universel UTC

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Évènement en espagnol – interprétation simultanée en anglais et français


Près de 80% de la biodiversité existante sur la planète est préservée et s’épanouit dans les territoires qui abritent les Peuples Autochtones, sur environ 22% des terres au niveau mondial. Que diront les générations futures des relations ancestrales avec la terre, l’eau, les plantes, les animaux, les communautés et le monde naturel ? Cet atelier examine les façons dont les connaissances et les pratiques autochtones sont partagées, renouvelées et réinterprétées à travers les générations afin de promouvoir le bien-être, la gouvernance et la durabilité des nations autochtones. En adoptant une approche comparative des nations, Peuples et communautés autochtones à travers les continents et les régions, nous nous pencherons sur les différentes voies vers l’autodétermination et la résurgence, à travers le prisme de la durabilité autochtone et de la justice climatique. 

Au cours de l’atelier, nous nous concentrerons sur des pratiques autochtones durables qui alimentent et perpétuent les Territoires de Vie au-delà de l’appareil d’Etat et du système de marché. Nous aborderons l’autodétermination durable comme un processus impulsé par la communauté, qui se focalise sur la régénération des moyens d’existence autochtones, de la sécurité alimentaire, de la gouvernance communautaire et des relations avec les terres, les eaux, le monde naturel et la vie cérémoniale, incarnant ainsi l’autodétermination des nations autochtones et permettant la transmission de ces pratiques fondées sur le territoire aux générations futures. 

Intervenants

Le territoire ancestral de la Nation Wampís et son exercice d’autonomie
Par Wrays Pérez Ramírez

Wrays Pérez Ramírez est un leader autochtone de la Nation Wampís et défenseur de l’environnement au Pérou. Il a été conseiller régional d’Amazonas en représentation de la province de Condorcanqui et, de 1997 à 2002, secrétaire national de l’Association interethnique pour le développement de l’Amazonie péruvienne (AIDESEP). En novembre 2015, il est devenu le premier Pámuk1 du Gouvernement territorial autonome de la Nation Wampís (GTANW), qui regroupe 27 communautés Wampís des régions de Loreto et d’Amazonas, et a occupé ce poste jusqu’au 20 avril 2021. Avec le soutien du conseil des sages, il a dirigé la défense du territoire de la nation, des droits des autochtones ainsi que la protection des bassins versants contre l’exploitation minière illégale. En 2017, il a reçu un prix du Congrès de la République au nom du GTANW pour le rôle exceptionnel que son gouvernement joue dans la défense de l’environnement.


Kvme Felen, des projets de vie pour projeter l’identité Mapuche
Par Jorge Nawel

Jorge Nawel est coordinateur de la Confédération  Mapuche de Neuquén du Conseil zonal Xawvnko et Longko, l’autorité politique du Lof Newen Mapu. Il est membre fondateur de l’Observatoire des droits humains des Peuples Autochtones (ODHPI) et membre de la Mesa Política qui participe à la co-gestion du Parc national Nahuel Huapi. Il fait également partie du Conseil des sages du Consortium APAC et du Conseil plurinational autochtone d’Argentine. Entre 2004 et 2007, il a été le directeur des Peuples Autochtones au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable de la nation. Il n’a eu de cesse de défendre les droits des Peuples Autochtones, en particulier la reconnaissance des territoires autochtones de conservation.  


Kawsak Sacha ou la Forêt Vivante
Par Noemí Carmen Gualinga Montalvo

Noemí Carmen Gualinga Montalvo

Noemí Carmen Gualinga Montalvo est une leader du Peuple Originaire Kichwa de Sarayaku, en Amazonie équatorienne. Dans son village, elle a occupé le poste de directrice dans les domaines de la santé et de l’éducation. Elle est également présidente de l’Association des femmes de Sarayaku, KURIÑAMPI, qui vise à faire entendre la voix des femmes dans les processus organisationnels et politiques, car elles jouent un rôle clé dans la lutte pour leurs territoires et l’égalité des droits. Elle fait également partie de Mujeres Amazónicas Defensoras de la Selva, un collectif qui réunit différentes nationalités amazoniennes de l’Équateur et qui lutte pour les droits des femmes et la protection de leurs territoires face aux industries extractives, qu’il s’agisse de l’exploitation minière, pétrolière, forestière ou hydroélectrique, entre autres.


Décolonisation des corps, décolonisation des territoires de vie : les femmes et la terre comme forme de défense antipatriarcale
Par Yamili Nidelvia Chan Dzul

Yamili Nidelvia Chan Dzul

Yamili Nidelvia Chan Dzul. Femme Maya, originaire de Sanahcat au Yucatán, Mexique. Elle est co-fondatrice du Centre interdisciplinaire de recherche et développement alternatif U Yich Lu’um A.C. Elle est agricultrice agro-écologique et responsable du secteur des apprentissages communautaires, où elle travaille avec les enfants et les jeunes. Elle fait partie du Réseau des femmes autochtones du Yucatán Péepeno’ob (papillons). Elle écrit pour le blog collaboratif Résistances et femmes professionnelles autochtones, au sein duquel des femmes autochtones réfléchissent et luttent contre la discrimination et le racisme dans l’éducation supérieure. Elle a étudié l’anthropologie sociale à l’Université autonome du Yucatán et a obtenu sa Maitrise en Pratique du développement au sein du Centre agronomique tropical de recherche et d’enseignement (CATIE) du Costa Rica.


La gouvernance communale du territoire et des biens naturels
Par Felipe Gómez

Felipe Gómez

Felipe Gómez Gómez. Maya K’iche’, compteur de temps, médecin traditionnel et penseur critique. Directeur du Centre de recherche scientifique Maya Oxlajuj B’aqtun. Responsable des alliances, de la coordination et des synergies de l’organisation Oxlajuj Ajpop qui vise à restaurer les structures ancestrales des autorités mayas, renforcer la spiritualité, rendre leur dignité aux lieux sacrés et prendre soin de la Terre Mère. Membre du Conseil d’administration du Consortium APAC pour la Mésoamérique et les Caraïbes. Facilitateur du processus organisationnel du Réseau APAC-territoires de vie au Guatemala. Fondateur de Maya Visión, un média de communication communautaire en développement.