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Un message du président du Conseil du Consortium APAC

— Luis Guillermo Izquierdo

Récolte du riz au Togo. Photo : Welfare Togo (membre du Consortium APAC)

First published on 12/18/2024, and last updated on 12/19/2024

Cher.e.s ami.e.s, l’année 2024 a été une période de changements, de transitions et de croissance pour notre association qui soutient les Peuples Autochtones et les communautés locales : le Consortium APAC.

La première année de notre nouveau plan stratégique s’est vue marquée par la transition de leadership au sein des organes de gouvernance et de gestion de notre association, avec des changements divers et l’apparition de nouveaux visages au sein du Conseil et du Secrétariat. Nous avons aussi été témoin de l’arrivée de nouveaux Membres et Membres d’Honneur au sein du Consortium. Actuellement, nous rassemblons 247 Membres et 484 Membres d’Honneur de 92 pays du monde entier.

Cette année, des personnes représentant le Secrétariat, le Conseil, les organisations régionales et le Conseil des sages se sont réunies à Guasca, Colombie. Les échanges qui prirent place au cours de cette rencontre ont aiguillé la direction stratégique du Consortium et ont renforcé de façon significative la capacité de notre organisation à relever avec efficacité les défis qui pèsent sur les Peuples Autochtones et les communautés locales dans leur travail de documentation, de soutien et de défense aux APAC – territoires de vie.

Notre association toute entière s’accorde à dire que, en tant qu’organisation mondiale qui promeut la reconnaissance et le soutien appropriés des territoires de vie, le Consortium APAC doit adapter ses structures et processus organisationnels aux besoins de ses Membres et aux défis auxquels sont confrontées les communautés avec lesquelles il travaille.

Dans cette optique, un comité ad hoc sur le changement organisationnel a été pensé et mis en place, dont les membres ont été définis lors de la rencontre en personne. Les priorités suivantes ont été identifiées pour le changement organisationnel :

  • prise de décision, partage du pouvoir et structure
  • relations, articulation collective, coordination, communications et culture du soin
  • rémunération et dynamique de volontariat
  • capacité et compétences de l’équipe
  • régionalisation
  • gestion des connaissances organisationnelles
  • mobilisation des ressources et collecte de fonds
  • adhésion
  • soutien à la transition du leadership
  • accompagnement, élaboration et mise en œuvre des plans régionaux.

Cette année, la 16ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP16 de la CDB) a donné des résultats positifs pour nos communautés. Toutefois, ces avancées dans les cadres politiques mondiaux liés à l’environnement et au climat ne suffiront pas à résoudre les nombreux problèmes auxquels nos communautés sont confrontées.

Cependant, nous reconnaissons que ces résultats positifs dans le régime politique mondial renforcent notre capacité à participer aux décisions importantes au niveau international et, dans certains cas, au niveau national. Cela nous permet de proposer des actions qui reflètent mieux nos réalités au niveau communautaire.

Membres de la garde Autochtones de Musuiuiai à Putumayo, Colombie. Photo : CEMI/ Ana María Zuluaga

Nous devons poursuivre notre travail de plaidoyer et d’auto-organisation afin de garantir que les changements politiques mondiaux contribuent effectivement à la protection et à la préservation des terres ancestrales et des savoirs traditionnels de nos Peuples Autochtones et de nos communautés locales. Cela doit se baser sur la démocratisation des scénarios et sur des propositions dans lesquelles la société et les populations des territoires sont présentes.

Cher.e.s ami.e.s, en 2025 et dans les années qui viennent, au sein du Consortium APAC, nous continuerons à relever le défi de nous rapprocher des territoires qui sont nos Membres, nos partenaires et nos alliés. Notre objectif sera d’approfondir notre travail sur les questions stratégiques mentionnées ci-dessus, ainsi que sur celles qui nous concernent en tant que mouvement mondial pour la défense et la promotion des droits des Peuples Autochtones et des communautés locales.

Il est essentiel de surveiller le bien-être de nos communautés, de documenter les informations sur les territoires de vie inscrits sur les registres et de les mettre à jour en permanence. D’autre part, nous devons approfondir notre travail de documentation et d’enregistrement de nouveaux territoires dans les différents registres des APAC aux niveaux national, régional et mondial.

Notre mouvement doit avancer sur des stratégies telles que l’inscription des origines et des acteurs des Peuples Autochtones et des communautés locales sur les registres, grâce à une base de données partagée, afin de promouvoir de nouveaux registres et de commencer à proposer une comptabilité stratégique des territoires de vie ou des territoires autochtones et traditionnels, en réponse aux défis de l’objectif 3 de la CDB.

Nous devons renforcer nos alliances et collaborer avec diverses plateformes, organisations et forums pour défendre et promouvoir les droits des Peuples Autochtones et des communautés locales ; qu’il s’agisse de politique mondiale en matière d’environnement ou de climat, ou de protection de nos territoires, les actions de notre association doivent être guidées par l’expérience collective acquise par les groupes de travail thématiques, les conseils mondiaux et régionaux, les réseaux et les secrétariats nationaux.