À Bafoussam, au Cameroun, plusieurs activités ont été organisées pour célébrer cette Journée placée sous le thème de l’« Harmonie entre l'homme et la nature : la conservation communautaire, une opportunité pour la biodiversité »
First published on 10/27/2023, and last updated on 11/10/2023
Par FIDEPE (Membre du Consortium APAC)
Édité par Mathilde Craker
Le 18 juillet 2023, la Fondation internationale pour le développement, l’éducation, l’entreprenariat et la protection de l’environnement (FIDEPE), point focal des APAC-territoires de vie au Cameroun, et le Réseau d’appui et de promotion des aires du patrimoine autochtone et communautaire du Cameroun (RAPACAM) ont organisé la première édition de la Journée africaine des aires protégées et conservées, en réponse à l’appel à l’action de Kigali 2022. Sous le thème « Harmonie entre l’homme et la nature : la conservation communautaire, une opportunité pour la biodiversité », la FIDEPE a organisé à Bafoussam une série d’activités : du reboisement dans l’APAC de la forêt sacrée du Palais Royal Bafoussam, une activité bioculturelle dans le village de Tomdjo et une conférence de sensibilisation émise sur la radio communautaire Fussep.
La célébration, tous les 18 juillet, de la Journée africaine des aires protégées et conservées est une décision issue de la série de rencontres organisées à Kigali en 2022 et elle respecte notamment les engagements pris dans l’appel à l’action et dans la Déclaration de Kigali des Peuples Autochtones et des communautés locales. La FIDEPE et le RAPACAM ont bénéficié de la participation d’autres associations locales engagées et des membres des communautés protectrices et gardiennes pour organiser cette première édition. Clovis Koagne, coordinateur général de la FIDEPE, explique : « Cette initiative de veille stratégique sur l’agenda de Kigali dont le thème central était : “Harmonie entre l’homme et la nature : la conservation communautaire, une opportunité pour la biodiversité” avait pour objectif de célébrer avec les communautés locales, la Journée africaine des aires protégées et conservées, tout en sensibilisant sur l’importance de la prise en compte des aires conservées et les enjeux communs de leur protection afin de contribuer à l’atteinte des objectifs mondiaux de préservation de la diversité biologique et bioculturelle ».
Reboisement de l’APAC du Hiela Fussep
Le dimanche 16 juillet 2023, dès 6h30, les volontaires et membres de la communauté se sont retrouvés à la chefferie supérieure Bafoussam pour aller en direction des forêts sacrées et participer à l’activité de reboisement. Quelques arbres autochtones ont été symboliquement mis en terre : des eucalyptus, des avocatiers et des canarium.
Cérémonie bioculturelle à Tomdjo
Le 17 juillet 2023, une cérémonie bioculturelle a eu lieu dans le village de Tomdjo. Une personne qui a participé à l’événement raconte : « Nous nous sommes rendus dans le village de Tomdjo à la rencontre des membres de la communauté pour vivre ensemble l’activité bioculturelle. Cette cérémonie en hommage à nos aïeux qui ont toujours vécu en harmonie avec la nature a consisté en l’immolation d’un bouc sain. Il a été braisé selon les règles édictées par les us et coutumes, afin de purifier la nature et les hommes par le partage de ce repas ».
Causerie et table ronde radiophonique
Cette activité s’est tenue le mardi 18 juillet 2023 et elle a marqué l’apothéose de la journée commémorative. Les membres des équipes de la FIDEPE et du RAPACAM se sont rendus dans les locaux de la radio communautaire Fussep pour donner une causerie éducative radiophonique sur l’importance de l’harmonie entre l’homme et la nature comme opportunité pour la biodiversité grâce à la conservation communautaire.
Pour conclure cette première célébration de la Journée africaine des aires protégées et conservées à Bafoussam au Cameroun, Clovis Koagne résume : « Les leçons que nous tirons sont les suivantes : il est important de reconnaître le rôle des communautés locales et des Peuples Autochtones dans la régularisation de la biodiversité et la stabilisation du climat. L’objectif « 30 par 30 » du cadre mondial Kunming-Montréal de la biodiversité ne doit se réaliser confortablement que si les communautés gardiennes sont prises en considération. Les états et gouvernements doivent faciliter le processus de reconnaissance légale et le soutien aux efforts de conservation des espaces conservés par les communautés locales et les Peuples Autochtones. La sécurisation foncière collective des communautés doit-être garantie pour permettre l’accès aux droits à la terre et aux ressources nécessaires pour l’autodétermination ».
